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Colonies de chats errants

Les colonies de chats errants :
victimes de l'amour humaine

La problématique des chats errants dans la Ville de Rimouski est présente depuis longtemps. 

En date du 1er septembre 2021, c’est 145 chats qui ont été apportés au Centre de services animaliers comme étant des chats trouvés errants cette année et seulement 23 d’entre eux ont été réclamés par leurs propriétaires. Dans le secteur de la Ville de Rimouski, le CSAR est au courant de 3 colonies existantes. 

Malgré les croyances, les chats ne sont pas du tout adaptés pour nos hivers. L’espérance de vie d’un chat errant se limite à 5 ans comparativement à 15 ans pour un chat domestique. Les chats errants représentent 65 % des animaux reçus dans les refuges.

Il existe deux types de chats sans abri :  
 
  • les chats errants, qui ont été abandonnés ou qui se sont perdus. Confrontés à l’errance, ces chats tentent de survivre dans un nouvel environnement qui leur est hostile ; 
  • les chats craintifs, qui sont devenus sauvages au fil du temps ou qui sont nés dans la nature. Ils craignent l’humain, car ils ont eu très peu d’interactions avec lui.
 

Problème de santé 

Un chat errant est confronté aux intempéries naturelles, telles que le froid extrême, les chaleurs excessives et des pluies torrentielles. Le gel peut blesser l’animal lui causer des pertes à l’extrémité de ses membres, tels qu’aux oreilles, orteils ou le bout de sa queue. Les chats peuvent aussi avoir des coups de chaleur et aggraver leur état de santé. Finalement, les pluies peuvent endommager le pelage et causer des problèmes de peau telles que des dermatites : les chats à poil long étant les plus sensibles. Dans tous les cas, un chat errant confronté seul face à ces types de températures subira des douleurs et parfois lui sera fatal. Sur le plan psychologique, un chat qui a toujours été errant démontrera majoritairement une grande agressivité envers l’humain et ne cherchera qu’à le fuir. 

Pour des raisons de santé et de sécurité, le CSAR ne peut malheureusement pas mettre en adoption ces animaux excepté dans les programmes de chats de ferme. Cependant, il faut un minimum de possibilités de manipulation avec l’animal pour pouvoir faire l’évaluation de sa santé ainsi qu’une stérilisation. Finalement, les insectes tels que les tiques, les puces, les mites, les mouches ainsi que les virus ou bactéries affecteront et causeront la mort d’un chat errant.

 Qu’est-ce qui peut créer les colonies de chats errants ? 

Une récente étude, réalisée pour le compte de l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ) démontrait que des centaines de milliers de chats (360 000) vont à l’extérieur, mais, faute d’identification, la moitié (soit 51 %) risque de ne jamais être retrouvée! Le taux élevé de chats jamais réclamés dans les refuges et l’impossibilité de les prendre en charge cause cet état de fait. De plus, les citoyens souhaitant bien faire encourageront la prolifération des colonies en nourrissant les chats errants. 

 

Les solutions possibles 

 

Lorsque nous prenons conscience de la présence d’une colonie, il faut s’informer auprès de sa municipalité ou auprès des refuges environnent les démarches disponibles. Le Centre de services animaliers de Rimouski peut, lorsqu’il des places sont disponible, prendre en charge les chats errants sur son territoire seulement. La CSAR offre aussi la location de cage trappe pour capturer les chats errants. Il est important de savoir que selon le Règlement 1094-2018 concernant les animaux, le fait de nourrir des chats errants ou de les attirer de quelques manières que cela soit sans en avoir le but d’en faire la capture et de le remettre à un organisme est interdit sous peine d’amande.

Le programme de chats de ferme étant maintenant disponible avec le CSAR, de nombreux chats errants que nous ne pouvons mettre en adoption dans des familles pourront continuer le reste de leur vie à profiter de la vie sauvage sans créer de colonie. En revanche, nous demandons aux citoyens que lorsqu’il capture ou est conscient de la présence d’un chat errant de ne pas le déplacer dans une ferme sans avoir été examiné par un vétérinaire. Il peut être extrêmement dangereux de transporter un chat qui peut être contaminé par une maladie contagieuse dans un lieu ou d’autres animaux son présent. Pour la santé et la sécurité de nos productions animales, contacter les refuges disponibles sur votre territoire pour qu’ils puissent vous venir en aide.

En fin de compte, les colonies étant bien présentent et font souffrir les animaux, il est important de faire l’enregistrement de son animal, pour permettre aux organismes présents de faire la localisation de son propriétaire le plus rapidement possible. De plus, ayant à cœur le bien-être de tous les animaux présents sur son territoire, le CSAR s’occupe de faire la réhabilitation des chats errants et s’occupera de leur trouver la famille parfaite pour le reste de sa vie.

 

Par Évelyne Langlois, contrôleuse animalière du CSAR